Texte original sur 24heures.ch
Le projet national de "cybersanté" a subi de fortes critiques lors de la procédure de consultation tant de la part des acteurs du secteur que des partis. Seuls les cantons, partie prenante à son élaboration, y sont favorables en l'état.
Ce projet doit offrir un système de services électroniques de santé. Parmi les éléments clés figure le dossier électronique personnel qui sera élaboré progressivement d'ici à 2015 pour chaque patient. L'objectif est également de promouvoir la diffusion d'informations et de services en ligne.
La Fédération des médecins suisses (FMH) a émis de fortes réserves. Le projet cybersanté n'est pas un but en soi pour les médecins, mais plutôt un moyen pour parvenir au but, a précisé son président Jacques de Haller. La stratégie de la Confédération doit être revue, estime-t-il.
H+, l'organe faîtier des hôpitaux, est également remonté contre le projet. "La Suisse a besoin d'une stratégie de santé plus que d'une stratégie de cybersanté", écrit-il dans sa prise de position. santésuisse, l'organe faîtier des assureurs maladie, n'est pas fondamentalement contre l'idée, mais exige certaines garanties.
Les partis gouvernementaux ne sont guère plus cléments. Le PS rejette la stratégie, car elle ne place pas l'assuré au centre de ses préoccupations. Pour le PDC, isoler la cybersanté de la cyberadministration est un non-sens. L'UDC ne prend pas position sur la question et les radicaux devraient donner leur position lundi.