Dossier de santé informatisé : Mis à l’épreuve à Québec

Le Soleil - 28 mai 2007
Pierre Asselin

Texte original sur cyberpresse.ca

Québec a été choisie comme région-pilote pour mettre à l’essai le dossier de santé informatisé que le ministre Philippe Couillard prévoit déployer à la grandeur de la province d’ici 2010.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux a annoncé hier qu’un projet-pilote permettra à 50 professionnels, tels des médecins, des infirmières et des pharmaciens, d’expérimenter le « dossier de santé » pendant neuf mois, à compter de janvier 2008. Il touchera une douzaine d’établissements autour du Centre hospitalier universitaire du Québec, dont cinq groupes de médecine familiale.

Le « dossier de santé » contiendra des informations cliniques comme les résultats d’examens de laboratoire et d’imagerie, les données d’urgence, le profil pharmacologique et les données immunologiques d’un patient. Ces informations seront ainsi accessibles à tous les professionnels de la santé autorisés.

Pas le dossier médical

Le dossier de santé électronique, c’est pas votre dossier médical, a précisé le ministre. Ce seront des éléments spécifiques de ce dossier, il n’y aura pas de diagnostic, on ne saura pas si vous avez vu tel médecin ou tel autre. »

Le ministère a prévu un budget 560 millions $ pour déployer le système à la grandeur de la province d’ici 2010. Toutes les soumissions relatives à ce projet ont été ouvertes et elles se situent toutes à l’intérieur du budget prévu, s’est réjoui M. Couillard.

« Ça a pris quatre ans, depuis que j’avais dit en 2003 que ce projet était une priorité, pour en voir les premières manifestations concrètes. Il fallait d’abord se donner le cadre légal pour transmettre l’information de la santé entre un établissement de santé et ses partenaires. Il fallait aussi l’adhésion du Québec à Inforoute santé Canada, qui a malheureusement été retardé de quelques années, pour que le Québec récolte les fonds fédéraux qui lui sont dus dans le plein respect de ses compétences. »

Les bénéfices seront nombreux, estime-t-il : réduire le temps d’attente, éviter de répéter des examens de laboratoire lorsqu’on rencontre un nouveau médecin. Dans les régions éloignées, ça permettra d’éliminer des déplacements de patients pour subir des tests diagnostiques, qui pourront être examinés à distance par le médecin spécialiste.

M. Couillard a aussi annoncé l’implantation d’un réseau de systèmes d’archivage d’imagerie diagnostique pour tout l’est de la province. Il sera basé à Québec.