Texte original sur lemondeinformatique.fr
Depuis la mise en cause du DMP par sa ministre de tutelle, le GIP-DMP est fébrile.
Dans l'édition du 21 juin dernier, Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, déclarait à nos confrères du Monde que le DMP, le Dossier médical personnel, était « au point mort ». Piqué au vif et craignant sans doute pour sa survie, le GIP-DMP, chargé de la mise en oeuvre du DMP, multiplie, depuis, les annonces.
Le 4 juillet 2007, le GIP DMP a ainsi rendu publique la signature d'une convention avec deux associations de médecins libéraux franciliens (y compris des radiologues et des biologistes). L'objectif est d'aider au développement d'un serveur d'interopérabilité entre les différents systèmes de messagerie sécurisée existant sur le marché et destinés aux thérapeutes. Le GIP-DMP prélève pour cela une subvention non-précisée prise sur le budget de 32 M€ consacrée à l'aide de divers projets locaux.
Dès avant la publication de la déclaration ministérielle, il allumait le contre-feu du débat sur l'interopérabilité, en ouvrant une concertation entre tous les acteurs concernés. De fait, que la question de l'architecture générale et technique du DMP ne soit toujours pas tranchée donne raison à la ministre.
Surtout, le DMP visait initialement à concevoir un véritable service partagé d'informations médicales. Or, dans le cadre de l'aide apportée à des projets locaux, le GIP-DMP tente de relier entre eux des initiatives très diverses : messagerie sécurisée en Ile-de-France, le DMP régional en Franche-Comté (lauréat d'un Trophée Entreprises et Société de l'Information décerné par CIO et Le Monde Informatique en 2006), une mission d'accompagnement de médecins par la CPAM de Limoges, une amélioration du DMP régional expérimental en Rhône-Alpes.
Beaucoup d'annonces mais de DMP national, de fait, point.