Jean-Yves Robin, « monsieur DMP », quitte ses fonctions le 30 novembre

28 Novembre 2013

Texte original sur lequotidiendumedecin.fr

Le père de la « relance » du DMP quittera à la fin du mois la direction de l’Agence des systèmes d’information partagés de Santé (ASIP-Santé), annonce ce jeudi le ministère de la Santé. Jean-Yves Robin, qui avait pris la direction du GIP-DMP en décembre 2008 (transformé en ASIP-Santé au printemps suivant), n’aura pas survécu aux difficultés rencontrées dans le déploiement du dossier médical, voulu dès 2004 par Philippe Douste-Blazy.

Selon l’ASIP, seuls 405 000 dossiers ont été créés en France, sans que les professionnels ne s’en approprient réellement l’usage. Jean-Yves Robin argumentait depuis longtemps sur les déboires du DMP, soulignant le défaut de pilotage stratégique par le pouvoir politique, et la baisse du budget de fonctionnement de l’Agence depuis 2012, qui l’avait contraint à annuler un appel à projet pour le déploiement du dossier en régions.

Un DMP de 2e génération

Le ministère de la Santé a naturellement salué « le travail considérable accompli par l’ASIP-Santé et Jean-Yves Robin ». Il n’en reste pas moins qu’à l’automne 2012, Marisol Touraine n’avait pas mâché ses mots, jugeant que les DMP ouverts étaient « largement théoriques », et que les professionnels « n’y voyaient pas un soutien à leur pratique quotidienne ». Marisol Touraine avait plaidé pour un DMP de 2e génération, orienté vers les maladies chroniques.

Des personnalités proches du dossier assurent que le départ de Jean-Yves Robin était programmé depuis plusieurs mois. Un appel à candidature devrait être lancé dans les prochains jours. La saga du DMP continue.